L’Art du piano 2026

Saluée comme « exquise » par le Philadelphia Inquirer et « pianiste d’un talent exceptionnel » par Gramophone, la pianiste Michelle Cann, lauréate d’un Grammy Award, est l’une des artistes les plus recherchées de sa génération. Parmi ses engagements récents, citons des apparitions avec l’Orchestre symphonique de Chicago, l’Orchestre de Cleveland, l’Orchestre de Philadelphie, l’Orchestre philharmonique de Los Angeles, l’Orchestre symphonique national et l’Orchestre symphonique municipal de São Paulo. Elle a reçu la médaille d’excellence Sphinx et le prix Andrew Wolf de musique de chambre, et a été la première partenaire artistique Christel DeHaan des American Piano Awards.

Parmi les temps forts de la saison 2025-2026 de Cann, citons ses apparitions avec le Colorado Symphony, le New Jersey Symphony, le Kansas City Symphony et l’Orchestre symphonique national d’Irlande. Elle interprète également en première mondiale un nouveau concerto pour piano de Valerie Coleman avec l’Orchestre symphonique national à Washington, D.C. Elle se produit en récital notamment à Stanford Live, Music Toronto, Chamber Music Detroit, au Isabella Stewart Gardner Museum, au Spivey Hall, et effectue une tournée de récitals en Chine.

Reconnu comme l’un des meilleurs interprètes de la musique pour piano de Florence Price, Cann a donné la première new-yorkaise du Concerto pour piano en un mouvement de Price avec le Dream Unfinished Orchestra en 2016. Son enregistrement du concerto avec le New York Youth Symphony a remporté un Grammy Award en 2023 dans la catégorie « Meilleure performance orchestrale ». Elle a remporté un Grammy Award en 2025 pour Beyond the Years : Unpublished Songs of Florence Price, enregistré avec la soprano Karen Slack, qui comprend 19 chansons inédites composées par Price. Son premier album solo acclamé, Revival, comprenant des compositions de Price et Margaret Bonds, est sorti en 2023. 

Cann est titulaire d’une licence et d’une maîtrise du Cleveland Institute of Music et d’un diplôme d’artiste du Curtis Institute of Music. Elle a rejoint la faculté de piano du Curtis Institute of Music en 2020 en tant que première titulaire de la chaire Eleanor Sokoloff en études pianistiques, et elle enseigne également le piano à la Manhattan School of Music.
 

Image by Titilayo Ayangade.

Le compositeur et pianiste Timo Andres (né en 1985 à Palo Alto, Californie) a grandi dans la campagne du Connecticut et vit aujourd’hui à Brooklyn, New York.
Parmi les moments les plus marquants 2023/2024, citons ses débuts en récital solo au Carnegie Hall, de nouvelles commandes pour le Moab Music Festival et le Segerstrom Center for the Arts, une tournée avec le Calder Quartet comprenant des concerts au San Francisco Performances et au Chamber Music Albuquerque, ainsi que la première mondiale d’un concerto pour piano pour Aaron Diehl à l’Orchestre philharmonique de Los Angeles, sous la direction de John Adams. Les orchestrations et arrangements d’Andres pour la nouvelle production de Justin Peck, Illinoise de Sufjan Stevens, ont été présentés en première lors d’une série de représentations à guichets fermés à l’été 2023 au Fisher Center de Bard. La production sera prochainement à l’affiche à Chicago, New York et ailleurs.

Parmi ses œuvres notables, citons Everything Happens So Much pour le Boston Symphony Orchestra, Strong Language pour le Takács Quartet, commandée par le Carnegie Hall et la Shriver Hall Concert Series, Steady Hand, un concerto pour deux pianos commandé par le Britten Sinfonia et créé au Barbican par Andres et David Kaplan, et The Blind Banister, un concerto pour Jonathan Biss, finaliste du prix Pulitzer 2016.

En tant que pianiste, Timo Andres s’est produit avec le LA Phil, le North Carolina Symphony, l’Albany Symphony, le New World Symphony, le Metropolis Ensemble, entre autres. Il a donné des récitals en solo au Lincoln Center et au Wigmore Hall.

Parmi ses collaborateurs, on retrouve Becca Stevens, Jeffrey Kahane, Gabriel Kahane, Brad Mehldau, Nadia Sirota et Philip Glass, qui a choisi Andres comme lauréat du prix Glenn Gould Protégé de la ville de Toronto. Il a été nominé aux Grammy Awards pour ses performances sur l’album The Arching Path, sorti en 2021, un album de musique composé par Christopher Cerrone.

Les collaborations d’Andres avec Sufjan Stevens comprennent également son enregistrement en mai 2023 avec Conor Hanick du dernier album de Stevens, Reflections, des arrangements de ballets pour le New York City Ballet et un album de piano solo, The Decalogue.

Artiste chez Nonesuch Records, Timo Andres a plusieurs albums solo à son actif (d’autres sont prévus pour 2024) et figure en tant que compositeur et pianiste sur l’album I Still Play, sorti en mai 2020, qui rend hommage à Robert Hurwitz. Diplômé de la Yale School of Music, il est artiste affilié à la marque Yamaha/Bösendorfer et enseigne la composition à la Mannes School of Music de la New School.
 

Joanna MacGregor (CBE), qui est pianiste, conceptrice de concerts et chef d’orchestre, est l’une des musiciennes les plus innovatrices du monde. Directrice du département de piano de la Royal Academy of Music professeure à l’Université de Londres, Joanna MacGregor a été la directrice artistique du Dartington International Summer School & Festival de 2014 à 2019, directrice artistique du Festival international de musique de Bath de 2006 à 2012, et conceptrice des programmes du festival multidisciplinaire Deloitte Ignite à la Royal Opera House et de la série de concerts orchestraux Aventures+ à la Philharmonie Luxembourg. Elle dirige un festival estival annuel à la Royal Academy, où se réunissent 100 jeunes étudiants pour jouer les grands classiques et collaborer avec des compositeurs, des acteurs, des artistes en arts visuels, des écrivains et des cinéastes. Joanna MacGregor vient d’être nommée directrice musicale et chef principale de l’Orchestre philharmonique de Brighton, à l’aube du centenaire de celui-ci.

Joanna MacGregor s’est produite comme soliste dans plus de 80 pays et a joué sous la baguette de chefs notoires — notamment Pierre Boulez, Sir Colin Davis, Valery Gergiev, Sir Simon Rattle et Michael Tilson Thomas — et en compagnie d’orchestres de premier plan comme les orchestres symphoniques de Londres, de Sydney et de Berlin, les orchestres philharmoniques de Chicago, de Melbourne et d’Oslo, et la Camerata Salzburg. Elle a donné la première de nombreuses compositions importantes, allant des œuvres de Sir Harrison Birtwistle à celles de Django Bates en passant par celles de John Adams et de James MacMillan. Elle se produit régulièrement dans des salles importantes du monde entier, notamment Wigmore Hall, le Southbank Centre et le Barbican Centre de Londres, la Sydney Opera House, la Leipzig Gewandhaus, le Concertgebouw d’Amsterdam et le Mozarteum de Salzbourg.

Éric Le Sage est connu comme un représentant notoire de l’école de piano française, caractérisée par sa sonorité très subtile, son vrai sens de la structure et la poésie de son phrasé. Déjà lorsqu’il était âgé d’à peine vingt ans, le Financial Times l’avait décrit comme « un disciple extrêmement cultivé de la grande tradition française du piano de Schumann ». En 2010, Die Zeit a loué son « esthétique pianistique et [sa] clarté françaises idéales ».

Éric Le Sage est invité à jouer comme soliste avec des orchestres du plus haut niveau, comme les orchestres philharmoniques  de Los Angeles, de Brême, de Dresde , de Rotterdam et de Radio France, les orchestres symphoniques de Toronto, de Saint-Louis, de Göteborg, de la SWR, de la NHK et du Queensland, l’Orchestre de Philadelphie, le Konzerthaus Orchester de Berlin, le Royal Scottish National Orchestra, l’Orchestre symphonique Yomiuri  du Japon, l’Orchestre métropolitain de Tokyo, l’Orchestre de chambre de Munich, l’Orchestre National de Bordeaux-Aquitaine, l’Orchestre Métropolitain (Montréal)  et le Chamber Orchestra of Europe, sous la direction de chefs dont Edo de Waart, Stéphane Denève, Pablo Gonzalez, Fabien Gabel, Jeffrey Tate , François Leleux , Alexander Liebreich, Kazuki Yamada, Alondra de la Parra, Lionel Bringuier, Michael Stern, Leonardo Garcia Alarcon, Simon Rattle et Yannick Nézet-Seguin.

Éric Le Sage a donné des récitals et des concerts de musique de chambre lors de grands festivals et dans des salles prestigieuses du monde, notamment le Wigmore Hall, le Suntory Hall, le Carnegie Hall, la Laeiszhalle de Hambourg, la Philharmonie de Paris, le Théâtre des Champs-Elysées, Radio France, la Philharmonie de Cologne, la Philharmonie d’Essen, la Philharmonie de Dresde, l’Alte Oper de Frankfort, le Concertgebouw d’Amsterdam, la Schubertiade de Schwartzenberg, le Mozarteum de Salzbourg, le Festival de Ludwigsburg, le Rudolfinium de Prague, le Taipei National Concert Hall, le Wiener Konzerthaus, la Philharmonie du Luxembourg, la Dublin’s celebrity series, le Festival international d’Edinburgh, la Tonhalle Düsseldorf, le Festival de la Roque d’Anthéron, Sanssouci à Potsdam, Bozar à Bruxelles, la Boulezsaal à Berlin, le Konzerthaus Berlin et la Philharmonie de Berlin.

Éric Le Sage a enregistré de nombreux albums; tous ont été accueillis avec enthousiasme par la critique et ont gagné de nombreux prix. À part son cycle de Schumann de 2010 — qui est célèbre dans le monde entier et a reçu le très prestigieux Jahrespreis der deutschen Schallplattenkritik (prix annuel de la critique allemande) — ses enregistrements notoires sont l’intégrale de la musique de chambre avec piano de Francis Poulenc (BMG, 1998), l’intégrale de la musique de chambre avec piano de Fauré (Alpha 228 ), et l’intégrale de la musique de chambre de Brahms (B-Records, 2021).

Deux albums magnifiques sont sortis en 2022 : Un album de musique de Mozart (les concertos n° 17 et 24) sous la direction du chef François Leleux — avec qui il partage la scène depuis longtemps — et l’Orchestre symphonique de Gävle, sur étiquette Alpha, et un album solo de Sony Classical présentant du répertoire français rarement joué du début du XXe siècle. Au cours des dernières années, Éric Le Sage a enregistré l’ensemble des nocturnes de Fauré sur étiquette Alpha (2019) et les trois dernières sonates de Beethoven (2014). Au nombre de ses enregistrements de musique de chambre figurent des collaborations avec des artistes comme le ténor Julian Prégardien (album de musique de Schumann en 2019), Emmanuel Pahud, Paul Meyer, Daishin Kashimoto et Aurélien Pascal, entre autres, axées sur le répertoire de Vienne autour des années 1900 et la musique de Nino Rota.

Vraiment passionné de musique de chambre, Éric Le Sage joue régulièrement avec des amis, dont Emmanuel Pahud, Paul Meyer, les membres du  Quatuor Ébène et des Vents Français, François Leleux, Jean-Guihen Queyras, François Salque, Lise Berthaud, Daishin Kashimoto, Claudio Bohorquez, Julian Prégardien, Sandrine Piau, Olivier Latry, et bien d’autres encore.

Né à Aix en Provence, Éric Le Sage a été lauréat d’importants concours de musique internationaux, dont celui de Porto en 1985 et le Concourt Robert Schumann à Zwickau, en 1989. Il avait également gagné un prix au Concours international de piano de Leeds la même année, ce qui lui a permis de jouer sous la baguette du grand chef Simon Rattle. Éric Le Sage est professeur à la Hochschule für Musik à Fribourg, en Allemagne.
 

Tema Blackstone a participé, à titre de formatrice, de conférencière ou de concertiste, à des festivals de musique internationaux dont le Morningside Music Bridge, le Festival de Banff, l’Académie annuelle de piano du Conservatoire de Shanghai et le Mosaic Festival en Californie. La Foundation for Chinese Performing Arts l’a présentée en concert et l’invite chaque été à enseigner à son festival. Tema Blackstone a fait partie du jury des concours internationaux de piano Honens et Steinway, et a participé au Festival d’Aspen.

Elle est membre du corps enseignant de la division préuniversitaire de la Juilliard School à New York; le mentorat et le soutien des jeunes pianistes sont une priorité pour elle. Elle a cofondé la série de récitals Millennium 3 à Boston (1990) et le programme The Connection au conservatoire Mount Royal de Calgary, qui consacrait des fonds à des pianistes de la Chine et de l’Amérique du Nord au Canada (1999). Depuis 2012, elle est présidente de la Fondation Artemisia (Boston), qui donne à de jeunes musiciens prometteurs des occasions de se produire dans des salles prestigieuses et de participer au rayonnement de la musique dans la communauté.